0003 – Peindre une pomme alla prima

 

Objectif : Peindre une pomme. Choisir un fruit, le mettre en scène, puis le peindre à l’huile en une séance. Utiliser de préférence un petit format.

Médium : peinture à l’huile + diluant sans odeur ou térébenthine rectifiée.

 

Le choix du fruit…

Cela n’a l’air de rien, mais la pomme est un fruit difficile à peindre, tout comme le citron d’ailleurs…

Le premier choix à faire est le fruit.. j’en prends plusieurs, je les pose, les regarde.. leur forme, leur couleur. Je me pose différentes questions :

– vais-je peindre ce fruit biscornu ? ou l’idée que je me fais du fruit qu’est « la pomme »

– quelle couleur ?

Est-ce que cet angle à sa base est crédible ? Non.. je tourne le fruit pour avoir une forme plus acceptable.

On entend souvent qu’il ne faut pas peindre (ou dessiner) ce que l’on sait mais ce que l’on voit.. moi, je pense qu’il ne faut pas nécessairement écouter et croire tout ce que l’on dit 😀 😀 😀

« Il faut peindre ce que l’on voit. »

« Il faut peindre ce qui est crédible »

Les deux sont justes, il n’y a pas de vérité. Certes, dans l’apprentissage, il est important d’observer et rendre ce que l’on voit. Mais il faut aussi penser à l’image que l’on crée et parfois certains ajustements, petites « tricheries » sont nécessaires. Un angle bizarre du fruit, bien qu’existant, peut laisser croire sur une peinture à une erreur d’observation.

Sauf choix délibéré, je corrige et améliore ce que je vois pour le crédibiliser, ou lui donner la forme que je souhaite.

Ce travail nécessite une observation attentive et une connaissance de son sujet.

 

La composition et le choix du support.

Ensuite, je m’interroge sur la composition, j’hésite entre un fruit seul ou quelque chose de plus élaboré.. le choix de composition induira le format du support.

Finalement, j’opte pour mon fruit posé sur une boîte. Et je choisi un format carré, à peu près à taille réelle du sujet, soit 20 x 20 cm.

 

Le dessous.

Je passe un moment à réfléchir au dessous. Je peux choisir un dessous proche du fruit, ou en opposition. Je me dis qu’un dessous jaune va rendre difficile le fond bleu.. ceci dit, il faudrait que je teste cela.

J’opte pour un dessous terre de sienne brûlée légèrement ocrée. Mon idée est de comprendre l’interaction de cette couleur avec les éléments peins.

Je démarre ma peinture… que voici terminée..

huile-pomme-dailypainting

tableau d’une pomme – alla prima, huile, 20 x 20 cm

Mon constat.

Je n’entre pas dans les difficultés de peinture rencontrées.. je note juste quelques éléments qui me semble intéressants pour la suite :

– le dessous orangé me semble intéressant pour le fond gris-bleuté

– étonnamment, le dessous orangé ne m’a pas servi pour la pomme

– le dessous orangé m’a compliqué un peu pour la boîte, qui finalement ne s’en sort pas si mal.

– le choix du poil du pinceau est primordial. Certains permettent une reprise par dessus, d’autres non. J’ai constaté cela notamment avec des pinceaux en poils synthétiques (de qualité). Certains glissent sur la peinture, d’autres « entrent » dedans.

– le résultat est très mat. Cela me surprend un peu, sans doute car j’ai l’habitude d’utiliser un médium. C’est une propriété ui peut ête intéressante à exploiter. Je trouve aussi intéressant de connaître sa peinture-matière utilisée seule.

– difficulté de peindre ce bois

Que faire ensuite ?

J’envisage plusieurs choses, je ne sais pas encore quel seront mes choix.

– peindre encore des pommes, pour approfondir, expérimenter d’autres choix de dessous, de médium, de touche, de couleur…

– peindre plusieurs essences de bois / lire un livre sur le sujet / travailler le bois

– regarder des peintures de pommes, vidéos…

– préparer des petits supports pour différentes expériences de couleur, texture, matière.

 

 

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